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Spectacle pharaonique pour l’inauguration du Grand musée égyptien

"Nous écrivons un nouveau chapitre de l’histoire du présent et du futur, au nom de cette patrie ancienne", a dit le président, Abdel Fattah al-Sissi, en saluant "le plus grand musée du monde dédié à une seule civilisation" devant un parterre de rois, chefs d’État et dirigeants internationaux, dont le roi Philippe, accompagné du Premier ministre Bart De Wever pour l’occasion.

Spectacle laser, orchestre symphonique, danseurs en tuniques inspirées des fresques antiques, sceptres et couronnes dorées : un spectacle pharaonique a marqué samedi soir l’inauguration officielle du Grand musée égyptien au Caire.

"Nous écrivons un nouveau chapitre de l’histoire du présent et du futur, au nom de cette patrie ancienne", a dit le président, Abdel Fattah al-Sissi, en saluant "le plus grand musée du monde dédié à une seule civilisation" devant un parterre de rois, chefs d’État et dirigeants internationaux, dont le roi Philippe, accompagné du Premier ministre Bart De Wever pour l’occasion.

"C’est un témoignage vivant du génie des humains d’Egypte", a-t-il ajouté sur le grand parvis du bâtiment de pierre et de verre, en surplomb des pyramides de Gizeh nimbées de lumières dorées.

À l’arrivée des invités, des drones ont dessiné un message au-dessus des trois pyramides et du sphinx, souhaitant la "bienvenue au pays de la paix", en anglais.

Ont suivi des scènes spectaculaires de ballets et opéras animées par des dizaines d’artistes et de figurants en costumes à l’antique, avant qu’un feu d’artifice géant n’illumine le ciel.

"Nous avons tous imaginé et rêvé de ce projet, nous nous sommes demandé si cela allait vraiment se réaliser, si nous allions tous voir sa mise en œuvre", a rappelé le Premier ministre Mostafa Madbouly lors d’un point de presse.

La construction du musée sur un espace d’un demi-million de mètres carrés avec le soutien financier et technique du Japon, a coûté plus d’un milliard de dollars et nécessité vingt ans de travaux titanesques, réalisés en grande partie par Besix.

Le projet "remonte à environ trente ans et après une période d’arrêt en raison des circonstances traversées par l’Egypte à partir de 2011, la majeure partie du processus (…) s’est déroulée au cours des sept à huit dernières années", a relevé le Premier ministre.

L’attraction phare est le trésor de Toutânkhamon, découvert en 1922 dans un tombeau inviolé de la Vallée des Rois, en Haute-Egypte, avec près de 5.000 objets funéraires réunis pour la première fois dans le même espace.

Au total, le musée, GEM, abrite plus de 100.000 vestiges, dont la moitié seront exposés, légués par les trente dynasties qui ont façonné l’Egypte antique durant 5.000 ans d’histoire.

A l’ouverture au public, mardi, les visiteurs seront accueillis dans l’immense atrium par le colosse de Ramses II --83 tonnes de granite, onze mètres de haut- –, légué par ce pharaon conquérant et bâtisseur qui a régné il y a plus de 3.000 ans.

Contrairement au musée égyptien bâti à l’époque coloniale au centre du Caire, désormais désuet et décrépi, le GEM propose des galeries immersives, un éclairage de précision, des expositions en réalité virtuelle et même un musée pour enfants.

Les férus d’archéologie pourront y suivre, à travers une baie vitrée, les travaux du laboratoire de conservation pour restaurer une barque solaire vieille de 4.500 ans, retrouvée enterrée près de la pyramide de Khéops.

(AFP)
 

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